Combien d’enseignant·es manqueront devant les élèves en ce 1er septembre ? Combien de contractuel·les sans expérience seront parachuté·es devant plus de 30 élèves, sans formation ni accompagnement ? Combien d’enfants ne seront pas pleinement scolarisés par manque de moyens pour une école inclusive ?
Cette rentrée scolaire 2022 s’annonce sous les plus mauvais auspices et le signe de l’impréparation. Les enseignant·es sont démoralisé·es ou démissionnent, les parents sont excédés par les absences non remplacées, les enfants ne savent plus si l’école les accueillera toutes et tous, si les cours seront assurés ni par qui.
Le gouvernement, entre jobs datings, embauche d’étudiants en début de formation et suppression des temps partiels, tente d’appliquer des rustines sur une rentrée marquée par la pénurie. Or pour recruter et conserver les personnels des écoles, il faut leur donner envie de venir y travailler. Ce qui signifie revoir en profondeur les conditions d’entrée dans les métiers, la progression salariale et la formation tout au long de la carrière et, surtout, les conditions d’exercice. Restaurer le respect et la confiance en cessant l’infantilisation et les injonctions paradoxales.
EELV demande au gouvernement de prendre enfin la mesure de la crise que traverse le système éducatif et d’agir, dès la rentrée, afin de pourvoir les postes vacants, ce qui passe nécessairement par la revalorisation salariale des enseignant.e.s, mais aussi de l’ensemble des personnels de l’éducation. Il est également temps de donner un statut aux AESH et en garantissant la présence d’une Atsem par classe en petite section, même en cas de double niveau.
EELV est aux côtés de toute la communauté éducative qui se prépare à une rentrée difficile. Année après année la situation se dégrade et le gouvernement n’en prend pas la mesure. Il est temps de restaurer la confiance en l’école et de préserver ce socle fondamental de notre République.