Frais d’inscriptions à l’université : l’équité, c’est 15 fois plus cher que l’égalité.
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Dans le cadre du lancement de la campagne « Bienvenue en France/Choose France » destinée à
améliorer l’attractivité de la France auprès des étudiants internationaux, le premier ministre a
annoncé le lundi 19 novembre 2018 plusieurs mesures.
On peut se réjouir que certaines mesures aillent dans le bon sens : simplification de la politique des
visas, mise en place de référents pour aider les nouveaux arrivants dans leurs démarches avant
même l’arrivée en France, etc…
EELV dénonce cependant la volonté du gouvernement de faire payer plus cher les étudiants
étrangers. En effet, tous les étudiants, quelle que soit leur nationalité, acquittent à ce jour les mêmes
droits de scolarité, soit 170€ pour une année de formation en licence, 243€ en Master et 380€ en
doctorat. Dans le cadre de la stratégie d’accueil et d’attractivité présentée par le premier ministre, et
à compter de la rentrée 2019, les étudiants étrangers qui ne sont pas ressortissant d’un pays de
l’espace économique européen ou de la suisse et qui s’inscrivent pour la première fois dans un cycle
supérieur de formation en France seront amenés à acquitter des frais d’inscription plus élevés :
2.770€ en Licence, 3.770€ en Master et Doctorat
Des frais de scolarité multipliés par 15 ! pour « apporter plus d’équité », écrit le gouvernement dans
sa présentation. On ne peut parler d’équité car il s’agit de créer une différence de traitement en
fonction de la nationalité des étudiants.
Pour faire passer la pilule -amère-, le gouvernement prévoit que les étudiants « réfugiés » soient
exonérés.
Alors que l’idée même d’attirer en France plus d’étudiants internationaux mérite d’être soutenue, on
voit mal comment l’augmentation de frais de scolarité des étudiants étrangers se traduira par une
meilleure attractivité pour la France. Il s’agit juste d’une mesure discriminatoire fondée sur la
nationalité.
EELV s’élève avec la plus grande fermeté contre cette discrimination, et demande au Premier
Ministre de retirer cette mesure controversée, déjà rejetée par les syndicats étudiants.

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